J’ai toujours eu envie d’être un âne,
mais on m’a dit qu’il fallait être un cheval,
et pas n’importe lequel de ces chevaux !
Pourtant je suis sûr que c’est cool d’être un âne,
sauf quand on se fait moquer par un cheval,
et repousser par tous les autres ânes de chevaux.
C’est vrai que je suis têtu comme un âne :
je me mets en travers de ceux qui sont fiers comme un cheval,
et avec les femmes, ça m’a apporté
pas mal de rivaux.
Au final, j’ai abandonné l’idée d’être un âne :
bah oui, avec tous ces fers à cheval,
j’ai fini par m’en prendre un bien costauds.
La morale de mon poème, c’est qu’il est bien
difficile d’être soi-même, dans un monde
qui écrase et anéantit tout ce qu’il y a de beau.


